Fondation d'entreprise
 
 
André Letowski
Etude 
23 aoû 2023

32 % des micro entrepreneurs toujours actifs après 3 ans

46 % des microentrepreneurs actifs économiquement ont pérennisé leur activité 3 ans après leur création. Certaines activités sont plus favorables que d’autres.

46 % des actifs à 3 ans ont pérennisé

♦ En 2018, 749 000 entreprises ont été créées en France dont 399 000 sous le régime du microentrepreneur (53% des créations) ; 69 % ont déclaré au moins un chiffre d’affaires non nul au cours de leurs 8 premiers trimestres d’exercice et sont considérés comme actifs économiquement ; 32 % sont encore actifs sous ce régime 3 ans après ou 46 % (le taux de pérennité des actifs) des 69 % ayant démarré sont pérennes (soit 32 % de l’ensemble des immatriculations de microentreprise).

♦ Les plus faibles taux de pérennité : 47 % des microentrepreneurs immatriculés appartiennent aux activités transport, services aux entreprises et commerce, mais ils connaissent les plus faibles taux de démarrage (entre 61% et 69, et seulement 49 % pour le transport), les plus faibles taux d’activité à 3 ans (entre 12 et 28 %), et les plus faibles taux de pérennité (24 à 42 %), notamment quand leur activité est secondaire (21 à 35 %).

A l’opposé, les taux de pérennité les plus élevés : 5 groupes d’activité ont connu les taux les plus élevés de démarrage (entre 79 et 82 % vs 69 en moyenne), des taux les plus élevés d’actifs à 3 ans (41 à 49 % vs en moyenne 32) et les taux de pérennité les plus importants (52 à 60 % vs 46 en moyenne) ; il s’agit des activités santé, industrie, services aux particuliers, construction et enseignement.

Noter que les taux de pérennité des actifs sont assez proches (49 et 41 %), qu’ils soient microentrepreneurs à titre principal (72 %) ou secondaire (exerçant une autre activité rémunérée, 44 %).

Ce qui conduit à un taux de pérennité élevé

  • Le fait d’exercer à titre principal et donc ne tirer des rémunérations que de cette seule source,
  • La connaissance du secteur d’activité,
  • L’aide au démarrage (la moitié dit en avoir bénéficié, notamment l’Accre ou l’Arce)
  • L’âge du créateur : 22 % des moins de 30 ans encore actifs en 2018 vs 42 % pour les 50 ans et plus ; noter que 61 % des moins de 30 ans démarrent leur activité vs 78 % les 50 ans et plus.
  • Le fait des femmes (notamment dans la santé) : 50 % sont pérennes à 3 ans vs 44 % les hommes ; elles démarrent plus souvent leur activité (76 %) que les hommes (66 %). Leur part augmente passant de 37 % au moment de l’immatriculation, à 45 % fin 2021.
Pour en savoir davantage : "Près de la moitié des microentrepreneurs ayant démarré leur activité en 2018 sont encore actifs trois ans après", Insee Première N°1963, juillet 2023

Source : l’’échantillon global de l’enquête Sine compte 40 000 entreprises, 24 000 sont le fait de créations classiques et 16 000 de microentrepreneurs.

Définitions : un microentrepreneur bénéficie d’un régime (appelé autoentrepreneur jusqu’en 2014), qui offre des formalités de création d’entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions (plafonds de chiffre d’affaires et certaines activités exclues).

Un microentrepreneur est considéré comme ayant démarré une activité économique quand il déclare au moins un chiffre d’affaires non nul à l’Urssaf dans les 8 trimestres suivant son inscription. Il est considéré comme l’ayant cessée quand il ne déclare plus de chiffre d’affaires positif à l’Urssaf pendant huit trimestres consécutifs.
 
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.




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