Qui sont ces acheteurs ?
♦ Ce sont autant des hommes que des femmes, mais davantage les 25-49 ans (92-94 %), et moins les 65 ans et plus (68 %).48 % des jeunes de moins de 26 ans réalisent plus de la moitié de leurs achats habituels sur internet (vs 28 % de l’ensemble des cyberacheteurs). 75 % utilisent leur smartphone pour acheter en ligne (+14 points vs l’ensemble des e-acheteurs). 60 % consultent des sites e-commerce pendant qu’ils sont en magasin (vs 46 %). 44 % ont davantage revendu leurs produits sur internet (vs 33 %) ; 40 % ont davantage acheté des produits d’occasion (vs 32 %).
32 % des jeunes vont sur internet pour acheter un produit original, qu’on ne trouve pas ailleurs (vs 20), et 14 % pour acheter un produit tendance (vs 5) ; 10 % consultent internet pour montrer le produit à leur entourage avant de l’acheter (vs 5).
44 % sont sur Instagram, 36 % sur You Tube, 34 % sur Tik Tok, 27 % sur Facebook et 23 % Snapchat.
♦ Ce sont aussi davantage les CSP+ (95 %) que les CSP- (87 %). En revanche le décalage entre la région parisienne et la province est faible (83 % vs 80).
Les modalités d’achat
♦ Si 78 % achètent via leur ordinateur, 61 % le font par mobile et 21 % via leur tablette ; noter que 48 % utilisent divers écrans.♦ 15 % achètent en ligne au moins une fois par semaine, 57 % 1 à 3 fois par mois et 29 % moins souvent. Sur l’année, ce sont 54 achats pour un montant de 3 500€ vs 3 100€ en 2021 (en moyenne 65€ par achat).
55 % sont fidèles à un ou plusieurs sites internet qu’ils privilégient pour tous les achats ou aux sites internet auxquels ils sont abonnés ; 25 % choisissent selon le type de produits et 12 % selon les opportunités du moment (prix, promo, produits…), alors que 8 % comparent toujours les prix et produits sur différents sites avant de choisir.
♦ Les types de produits achetés sont en termes de fréquence : l’habillement (56 %), les séjours (hôtels, locations de vacances) 43 %, les chaussures (41 %), l’hygiène/beauté (40 %), les billets de transport (39 %), les produits culturels physiques (livres, CD) et les jeux/jouets pour 36 %, les billets de spectacle ou musée/exposition (30 %) ; les produits les moins achetés sont les fleurs (9 %), ce qui a trait au déplacement voiture (location de voitures 8 %, taxi/VTC 8%, co-voiturage 7 %). Noter que 52 % ont acheté sur internet des produits reconditionnés ou de seconde main.
♦ Les livraisons :
- 78 % à domicile,
- 71 % en point relais 26 % en Click and Collect hors drive, 20 % en drive, 15 % en agence postale, 9 % en consigne, 6 % sur le lieu de travail, 5 % chez un voisin.
♦ Les critères de satisfaction classés en 1er sont : le rapport qualité/prix (49 %), le choix des produits (27 %) et la navigation sur le site internet, l’ergonomie (10 %).
Chiffre d’affaires, nombre de sites
♦ Le chiffre d’affaires 2022 a été de 146,9Md€ (+13,8 % par rapport à 2021 et + 42 % par rapport à 2019) ; 42 % pour les produits (-7 % au regard de 2021, mais +33 % par rapport à 2019) et 58 % pour les services (+36 % par rapport à 2021 et + 50 % par rapport à 2019, dont + 61 % et +37 % sur le transport, le tourisme, les loisirs).C’est 12,4 % du commerce de détail (hors carburants, pharmacies), vs 9,9 % en 2019.
33 % des sites qui vendent à l’international sont présents dans plus de 10 pays. 76 % anticipent une augmentation de la part de leurs ventes à l’international sur les 2 prochaines années (49 % une forte augmentation).
♦ Avec 207 000 de sites marchands, ceux-ci ont augmenté de 5 % en 2022, un rythme en deçà de celui de 2021, qui enregistrait une croissance de 11 %, Les enseignes-magasins réalisent la moitié du montant du commerce de détail en ligne.
70 % des sites font moins de 100 000€ par an et représentent 2 % du CA de l’e-commerce, 23 % entre 100 000 et 1M€ (6,8% du CA), alors que 1,1 % réalisent plus de 10M€ (76 % du CA).
Investissements, recrutements
♦ Les investissements prioritaires des e-commerçants sont par ordre d’importance :- La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) : 52 % en hausse et 39 % stables,
- L’informatique (IT, cybersécurité…) : 51 % en hausse et 38 % stables,
- L’international : 39 % en hausse, 30 % stables, et 15 % en baisse,
- Le marketing et la publicité : 35 % en hausse, 43 % stables, 22 % en baisse,
- La logistique : 3 2% en hausse, 52 % stables, 10 % en baisse,
- L’innovation, la recherche & développement : 29 % en hausse, 48% stables et 11 % en baisse, 12 % ne savent pas,
- La relation client/ le SAV : 27 % en hausse, 67 % stables,
- Les ressources humaines (formation, recrutement…) : 26 % en hausse, 54 % stables, 19 % en baisse,
- La monétisation de l’audience de leur site : 25 % en hausse, 42 % stables et 7 % en baisse, 2 6% ne savent pas.
♦ 48 % des sites ont augmenté leurs effectifs en 2022 et 31 % prévoient de recruter en 2023, totalisant 192 000 emplois (+ 4 % vs 2021) ; une entreprise sur deux a augmenté ses effectifs affectés au e-commerce. Les dirigeants des principaux sites évoquent des difficultés de recrutement (particulièrement dans la data, l’informatique et le marketing).
L’e-commerce aux professionnels
Les ventes aux professionnels (ventes de produits industriels / spécialisés, bureau et informatique) augmentent de 10 % en 2022 et de 41 % au regard de 2019.♦ Noter que les acheteurs sont confrontés à une tendance inflationniste très forte qui les pousse à revoir leurs pratiques d’achat. La négociation fournisseurs se place en tête de leurs défis (44 % pour l’ensemble secteur public compris) à l’horizon 2025, juste devant les exigences environnementales (37 %, mais 26 hors secteur public), les approvisionnements (27 %), la digitalisation des process et pratique achats (19 %), les critères de sélection des fournisseurs (19%).
♦ Le niveau de digitalisation des achats :
Le processus administratif (facturation, contrôle de conformité fournisseurs…) est totalement intégré pour 38% et partiellement pour 44 %, la demande de devis, passation de commande pour 40 % et 44 % et la validation des demandes d’achat pour 37 % et 44 %.
Les 3 principaux bénéfices de cette digitalisation :
- Réduire les coûts opérationnels, améliorer la productivité des équipes (16 % fortement, 50 % un peu),
- Améliorer l’analyse de performance et le reporting achats fournisseurs (26 et 32, 40 % sans incidence),
- Réduire l’empreinte environnementale des achats par un sourcing plus responsable (18, 35, 45 %).
- Le développement du chiffre d’affaires e-commerce BtoB (50 %),
- La digitalisation des achats par les clients (38 %),
- Une meilleure gestion de la data client (31 %),
- Les nouvelles exigences des clients sur la performance environnementale des produits et services distribués (29 %),
- Le sourcing, les approvisionnements (27 %).
Pour en savoir davantage : "Chiffres clés e-commerce fédération e-commerce et vente à distance en 2022", FEVAD, juillet 2023