Les start-ups ont créé 1,060 million d’emplois directs et indirects au fil du temps.
♦ En 10 ans, elles ont créé 700 000 emplois dont 392 000 emplois directs (56 % des emplois créés, en moyenne 30 emplois par start-up) et 308 000 emplois indirects (44 % des emplois suscités). Comment expliquer la différence entre 1,060 million et les 700 000 : au global il y aurait eu 1,060 million dans les start-up depuis que cela est chiffré (?), alors qu’il n’en resterait actuellement en activité que 700 000 ? Et encore, la citation que 80 % des emplois directs et indirects sont créés hors d’Île-de-France, alors que le calcul via la carte chiffre 67% (sur 1 060 millions) ?Ces 392 000 emplois directs sont à rapprocher des 2,179 millions d’emplois privés créés et toujours actifs entre fin 2012 et fin 2022 (de 18,859 millions fin 2012 à 21,038 millions fin 2022 selon l’Insee).
♦ En termes de régions, les start-ups sont pour 50 % en Ile-de-France et procureraient 66 % des emplois prochains (directs et indirects ?) ; vient ensuite le sud de la France avec 32 % des start-ups et 20 % des emplois en espoir de création, puis à proximité le nord/l’est avec 10% des start-ups et 10 % des emplois à venir et le centre avec la Bretagne 9 % des start-ups et 4 % des emplois attendus.
♦ Ces emplois sont localisés notamment dans le secteur du logiciel et des technologies de l’information (IA, gaming, cyber…), le secteur le plus dynamique, avec 120 000 emplois. Suivi des services (55 000), de l’industrie (52 000), de la finance et de la santé (respectivement 35 000 et 33 000).
50 000 nouveaux emplois sont attendus, toujours dans les logiciels et les technologies de l’information (23 %), l’industrie (17 %) et les services aux entreprises (16 %). 33 000 devraient l’être en ile de France.
♦ Toute nouvelle levée de fonds accélère la création d’emploi : d’une part les start-ups qui lèvent des fonds créent 2,5 fois plus d’emplois que les autres (en moyenne 50 emplois par start-up quand des fonds sont levés vs 20 pour les autres), d’autre part un million d’euros levés équivaut à 10 nouveaux emplois créés.
Mais après avoir battu un record en 2022, les levées de fonds ont brutalement chuté au premier semestre 2023.
Selon E&Y dans l’étude “Baromètre du capital-risque en France : 1er semestre 2023”, parue en juillet, (enquête entre le 1er juin et le 15 août 2023 auprès de 500 start-ups répondant aux critères suivants : siège social en France, non cotée ou cotée depuis moins de 5 ans et activité liée au secteur technologique), plusieurs enseignements sont à retenir :- Depuis le début d’année, les entreprises innovantes françaises ont réalisé 395 opérations de levées de fonds pour un montant de 4,2Md€ (en hausse de 9 % en volume mais en baisse de 49 % en valeur par rapport au 1er semestre 2022) ; la moitié des startups qui ont réussi à lever des fonds disent avoir eu des difficultés à convaincre leurs investisseurs, et ont envisagé des solutions alternatives (dette bancaire, autofinancement) ; de plus, 7 % des startups ont abandonné le projet de levée.
- Les 13 000 startups continuent de croître avec un chiffre d’affaires en hausse de 32 % entre 2021 et 2022 (10 points de plus que sur la période précédente au cours de laquelle le CA moyen avait déjà connu une croissance de 23 %). Pour 60 % des startups, ces performances sont notamment tirées par les grands groupes qui représentent plus de la moitié de leurs commandes. 30 % des startups sont déjà rentables et 55 % envisagent de l’être d’ici 3 ans. 92 % entendent mener un plan de recrutement alors que 8 % envisagent des licenciements dans les 12 prochains mois. A la même période l’an dernier, 98% des startups déclaraient envisager des recrutements,
- Sur le plan sectoriel, le secteur des fintechs n’est plus sur le podium ; le secteur des CleanTech arrive en tête avec 1,2 Md€,
- L’Ile de France reste leader avec près de 70 % des montants levés,
- Sur le plan Européen, la France se place toujours en bonne position au sein des pays de l’Union Européenne même si l’Allemagne, son principal prétendant est au coude à coude avec 3,9 Md€, comme pour la France. Le Royaume-Uni (7Md€) reste très actif mais les montants levés ont baissé sur le semestre de 62 % en valeur et 18 % en volume.
Profils des effectifs en start-up :
- 1 emploi sur 3 est occupé par des femmes : 60 % comme directrice marketing, 58 % comme DRH, 33 % comme directrice financière, 28 % comme directrice des opérations et 3 % comme directrice informatique et par ailleurs 20 % sont des data scientists, 12 % des développeurs, 6 % des researchers,
- 70 % sont le fait de moins de 30 ans et seulement 1,3 % ont plus de 50 ans. Les 3/4 des membres de l’exécutif ont moins de 40 ans.
- 1 personne sur 6 est passée par une des grandes écoles de commerce, d’ingénieurs et de sciences politiques et 1 sur 5 une université. 63 % ont au moins le niveau bac+5, 30% bac +3 et 4.
- 1 sur 4 en startup ont eu une expérience précédente dans un grand groupe français, notamment dans les secteurs de l’industrie (32 %), celui des logiciels et TIC (16 %), des services aux entreprises (15 %), de la santé (10 %) et de la finance (9 %).
Pour en savoir davantage : "L’emploi dans les start-ups en France en 2023", France Digitale et Actual, juin 2023
L’étude s’est appuyée sur deux fichiers sources :
- Une base de données répertoriant 13 000 start-ups françaises actives au 1er juin 2023 grâce aux sources suivantes : Motherbase, Crunchbase, ScanR et statut JEI, OpenData CIR, OpenData CII, FrenchTech by Dealroom, MyFrenchStartup, Hub Bpifrance, Usine Digitale, Station-F et Societeinfo.
- Un échantillon de 12 500 individus travaillant dans 710 start-ups représentatives de l’écosystème et qui ont complété leurs profils Linkedin.
Les emplois projetés : la méthode utilisée considère trois facteurs que sont les coûts salariaux, les dépenses d’exploitation et les investissements futurs. Seules les start-ups ayant levé des fonds depuis 2021 ont été prises en compte pour calculer l’emploi projeté, car elles sont plus susceptibles de disposer de ressources supplémentaires que les start-ups ayant levé des fonds les années précédentes.
Une étude dont les données ne sont pas toujours explicites (emplois directs et indirects, nombre d’emplois crées en 2022 ? et pas toujours cohérentes entre elles).