Les embauches au 1er trimestre 2023 et l’évolution sur un an
♦ Au 1er trimestre 2023, en France métropolitaine, 6 504 300 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors missions d’intérim, agriculture et particuliers employeurs, soit 0,7 % de plus qu’au trimestre précédent (après −0,2 % au 4e trimestre 2022) et +3,1 % sur un an.♦ La hausse des embauches concerne notamment les établissements comptant entre 10 et 49 salariés (+2,9 % au 1er trimestre 2023 après +0,7 % au 4e trimestre 2022, mais +7,5 % sur un an), puis les moins de 10 salariés (+2,5 % au 1er trimestre 2023 après −2 %, mais +5,7 % sur un an). En revanche, les embauches diminuent dans les établissements de plus de 50 salariés (−1,9 % après +0,3 % et -1,2 % sur un an).
♦ La hausse des embauches concerne essentiellement le secteur tertiaire (+0,7 % au 1er trimestre après −0,1 % au 4e trimestre 2022, mais +3,4 % sur un an) et plus particulièrement les HCR (+3,1 % après +5,4 %, mais +27 % sur un an), les services aux ménages (+1,1 % après −2,1%, mais +8,7 % sur un an) ; si les services aux entreprises progressent au 1er trimestre (+2,2 % après −1,1 %), ils reculent sur un an de 2,3 %. Les embauches augmentent plus modérément dans l’industrie (+0,3 % après −2,1 %, mais +0,1 % sur un an).
Les embauches diminuent en revanche dans le commerce (−1,7 % après −3,9 % et de -8,5 % sur un an), et dans la construction (−0,7 % après −1,4 % et -2,2 % sur un an).
♦ Selon les types de contrat
- Les embauches en CDD (82 % des embauches) progressent (+0,9 %, à 5 359 200, après −0,1 % et +3,5 % sur un an) ; la part des CDD dans les embauches augmente de +0,2 point au 1er trimestre 2023.
- Le nombre de nouvelles missions d’intérim recule (−2,6 % après +2,6 % le trimestre précédent) et s’élève à 533 4000 en métropole, hors agriculture. Le nombre d’embauches d’intérimaires se situe en dessous du niveau atteint un an auparavant (−2,2 %).
- Les embauches en CDI se replient de 0,2 %, à 1145100, après −0,8 % au 4e trimestre 2022), mais progressent de 1,5 % sur un an.
Les fins de contrat au 1er trimestre 2023 et l’évolution sur un an
Les fins de contrat diminuent légèrement (−0,3 % après −0,7 % au 4e trimestre 2022) et atteignent 6 366 900. Sur un an, on observe une hausse de 2,9 %.♦ Le recul des fins de contrat concerne seulement les établissements comptant plus de 50 salariés (−3,1 % après −0,5 % au 4e trimestre 2022 et de -2,2 % sur un an), alors que les moins de 10 salariés et ceux comptant entre 10 et 49 salariés progressent sur un an (respectivement +1,8 % et +1,9 %, après −2,4 % et +0,7 % et +7,6 % et +6,5 % sur un an).
♦ Le nombre de fins de contrat diminue dans le secteur tertiaire (−0,4 % après −0,7 % au 4e trimestre 2022 et de 0,4 % sur un an) et notamment dans le commerce (−5,5 % après −1,3 %, et de 10,7 % sur un an), les HCR (−2,1 % après −1,4 % et e 21,3 % sur un an) et le tertiaire non-marchand (−0,9 % après +0,9 % et de +0,3 % sur un an). Les fins de contrat décroissent aussi dans l’industrie (−0,2 % après −1,9 % et de -2,2 % sur un an), mais rebondissent dans la construction (+1,8 % après −0,7 % et de +0,1 % sur un an).
♦ Par types de contrat.
- Au 1er trimestre 2023, le nombre de fins de CDD (82 % des fins de contrat) diminue de nouveau (−0,8 % après −1,2 % au 4e trimestre 2022 et de -7,2 % sur un an). Les CDD de moins d’un mois arrivés à terme diminuent (−1 % après 0%, mais progressent de 4,4 % sur un an). À l’inverse, les CDD de plus d’un mois arrivés à terme progressent (+0,7 % après −6,8 % et régressent de 4,7 % sur un an). Au total, 5 224 400 CDD prennent fin au 1er trimestre 2023 (2,7 % de plus qu’à la même période l’année précédente).
- Au 1er trimestre 2023, le nombre de fins de CDI progresse (+2,1 % après +1,6 % au 4éme trimestre 2022) et excède de 4,3 % le niveau atteint au 1er trimestre 2022. Ce sont notamment les démissions, les fins de période d’essai et les départs en retraite après un CDI qui progressent (respectivement +3, 7 %, +1,6 % et +3,2 %) et sur un an (+3,4 %, +11,5 %, +8 %). À l’inverse, les licenciements économiques et les licenciements non économiques se replient alors que les ruptures conventionnelles se stabilisent (+0,2 % après +4,4 %).
Les écarts entre embauches et fins de contrat
En termes de solde, +137 400 emplois ont été gagnés entre le 1er trimestre 2023 et le 4e trimestre 2022 : 98 % sont le fait de CCD, 84 % dans les établissements de moins de 50 salariés, 58 % au sein des HCR.Le pic estival de CDD courts concerne les salariés de moins de 25 ans, celui du printemps touche leurs aînés.
En moyenne entre 2018 et 2022, hors période de crise sanitaire, 4,2 millions de CDD courts arrivent à terme chaque trimestre dans le secteur privé. Le recours à ce type de contrat est saisonnier : il est moins fréquent lors des premiers trimestres (3,7 millions en moyenne), et inversement plus répandu lors des 2es et 3es trimestres (plus de 4,3 millions chaque trimestre).Le supplément de CDD courts observé au cours des 2es trimestres concerne exclusivement des salariés de plus de 25 ans, tandis que le pic estival est uniquement attribuable aux moins de 25 ans. Ainsi, en moyenne chaque année, un tiers des CDD courts signés par les jeunes l’est durant l’été.
Le moindre recours aux CDD courts aux 1ers trimestres tient notamment aux secteurs des services aux entreprises, des HCR et des services aux ménages.
Pour en savoir davantage : "Les embauches progressent à nouveau au 1er trimestre 2023", Dares Indicateurs N° 42, juillet 2023