Elles se répartissent entre différents moyens d’action
- Inciter à l’embauche en abaissant le coût du travail pour l’employeur (80,5 Md€ ou 44 % des dépenses couvertes par l’État), notamment via des allégements de cotisations sociales (74,9Md€) dont 30,3Md€ pour l’allégement sur les bas salaires, 21,1Md€ pour le CICE, 8,7Md€ pour la réduction du taux de cotisations familiales, 8,2Md€ pour certains secteurs économiques (essentiellement pour les services à la personne), 3,5Md€ pour allégement pendant la covid, 1,7Md€ pour certains espaces géographiques (QPV) ; 24,6Md€ sont appelés à disparaitre (allégements CICE et Covid).
- Le soutien au revenu en cas de perte d’emploi ou de réduction d’activité (61,6Md€), dont ARE (41,8Md€), ASS (3,3Md€) et allocation partielle (10,6Md€),
- La formation professionnelle (24,4Md€) dont hors alternance (12Md€) et alternance (11,1Md€),
- Incitation à l’activité (11Md€) dont 9,8Md€ pour la prime d’activité et 1,1Md€ pour l’aide à la création d’entreprise,
- L’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (6,3Md€) dont 5,7Md pour Pole emploi, les missions locales.
En 2021, ces dépenses reculent de 3 % en euros constants par rapport à 2020
Elles demeurent néanmoins nettement supérieures à leur niveau d’avant-crise (154,7 Md€ courants en 2019) :En baisse :
- Le soutien au revenu baisse de 22 %, et ne représente plus que 34 % du montant total des dépenses, alors qu’il avait connu une forte hausse en 2020 (activité partielle) ; baisse de 59 % des dépenses d’activité partielle par rapport à 2020.
- Les incitations à l’activité (6 %) baissent de 4 %, dont 17 % pour l’aide à la création d’entreprise.
- La formation professionnelle représente 13 % des dépenses et augmente de 31 %, du fait de la forte augmentation du nombre d’apprentis (hausse de 53 %) et du recours au compte personnel de formation (CPF) avec +129 % (doublement du nombre de dossiers de formation validés entre 2020 et 2021).
- Les incitations à l’embauche redeviennent le 1er poste de dépense (44 % du total), en hausse de 9 %, en lien avec la reprise de l’activité économique. Les allègements généraux sur les bas salaires progressent notamment de 16 % pour atteindre 30,3 Md€. Cette hausse est due principalement à la croissance de la masse salariale du secteur privé (+8,4 % entre 2020 et 2021 mais aussi à la diminution du recours au chômage partiel, dont les indemnités ne sont pas soumises à cotisations sociales.
- L’accompagnement des personnes en recherche d’emploi (3 %) progresse de 7 %
Pour en savoir davantage : "Dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2021 Un retournement des évolutions 2020 : baisse du soutien au revenu, hausse des incitations à l’embauche", Dares Résultats N°49, septembre 2023