Transmettre leur entreprise à un membre de leur famille est une réelle velléité pour 65 % des dirigeants de PME et ETI familiales. Pourtant, 47 % des 60-69 ans n'ont pas encore formalisé de plan de cession ou de succession (36 % chez les plus de 70 ans). Un pourcentage qui interpelle alors qu’1 dirigeant d’entreprise familiale sur 4 a plus de 60 ans et que dans la décennie à venir, plus d’1 PME et ETI sur 2 se trouvera en situation de transmission.
Un enjeu de transmission d’autant plus complexe que la gouvernance familiale, permettant d’instaurer une dynamique entrepreneuriale entre les membres de la famille, est peu développée. 76 % des entreprises n’ont ni conseil de famille ni charte familiale, bien que cette statistique soit en progression.
Heureusement, un véritable renouvellement générationnel semble à l’œuvre. Les femmes notamment prennent de plus en plus le relais : elles représentent 10 % des dirigeants de moins de 40 ans dans les entreprises familiales (contre 5 % dans les entreprises non familiales) et 14 % des dirigeantes au global (contre 8 % dans les entreprises non familiales).
Enfin, l’étude met à jour 5 profils d'entreprises familiales :
- « familiale enracinée » avec une identité familiale forte mais peu compétitive,
- « début de cycle familial » avec une première génération à l'identité très marquée mais encore peu engagée,
- « familiale managériale », ouverte aux compétences extérieures (dirigeant, salarié, etc.),
- « fin de cycle familial » qui envisage de céder l’entreprise à une autre entreprise,
- « stratège ouverte », agile stratégiquement, possédant une forte identité familiale et une forte sensibilité aux problématiques RSE.
*enquête réalisée auprès de plus de 2200 entreprises, familiales et non familiales.