Le profil des répondants et des entreprises
57 % sont des hommes ; 23 % ont moins de 40 ans (dont 5 % moins de 30 ans), 25 % entre 41 et 50 ans, 34 % entre 51 et 60 ans et 19 % 60 ans et plus (dont 4 % 71 ans et plus).30 % ont le bac et moins (dont 13 % un niveau inférieur au bac), 35 % bac+2 et 3, 36 % au-delà de bac +3.
67 % des entreprises ont été créés il y a plus de 10 ans.
34 % travaillent exclusivement en B to C, 33 % en mixte et 33 % en B to B.
56 % ont un ou plusieurs projets en cours de réalisation (investissement, recrutement…).
53 % souhaitent poursuivre leur développement : surtout les NTIC et l’industrie, les plus de 50 salariés, les plus diplômés, en B to B ; 11 % envisagent des changements majeurs, 22 % souhaitent garder leur niveau actuel d’activité, 13 % changer d’activité ou se retirer, 3 % la réduire (9 % ne savent pas répondre).
La perception du numérique
La perception du numérique et des bénéfices associés par les dirigeants de TPE/PME reste positive en 2023 (76 % après 81 % en 2022 et 68 en 2020). Le numérique facilite la communication avec et entre les employés ou collaborateurs (59 % vs 50 en 2020) ; le numérique facilite la communication avec les clients (74 % vs 79 en 2021 et 72 en 2020).Il permet de faire des économies (48 % vs 53 en 2020) ; il permet de gagner de l’argent (39 % vs 41 en 2021) ; 51 % estiment qu’au moins 5 % de leurs clients viennent d’internet.
Mais aspects négatifs : pour 48 % il y a la crainte de perdre ou de se faire pirater des données ; il fait aussi perdre plus de temps qu’il ne m’en fait gagner (19 % vs 12 en 2021). 61 % ont une solution de cybersécurité (sécurité informatique traditionnelle) et 44 % une solution cloud qui fournit un certain niveau de sécurité (minimiser, prévenir les menaces, protéger le stockage des données contre le piratage, système de double authentification …). 18 % disent être en retard par rapport aux autres entreprises du même secteur.
L’équipement numérique
90 % ont un des outils de gestion, 39 % des outils de gestion de la production, des achats, et de logistique, et 73 % Outils collaboratifs.44 % disposent de solutions cloud (ou informatique en nuage), 26 % de logiciel de gestion multi-usage, 23 % de solutions d'échange de données (EDI, API, autres), 11 % de solutions d'analyse de données décisionnelles et 5 % de solutions d'intelligence artificielle.Le numérique et la commercialisation
♦ Pour 67 % le site internet présente l'activité de l'entreprise ; 79 % les NTIC, l'industrie 77 %, le commerce 77 %, les 50 à 250 salariés 87 % vs les moins de 5 salariés (62-63 %), 73 % les moins de 30 ans vs 58 % les 71 ans et plus, les bac +2 et au-delà 71 %.Les bénéfices attendus d'un point de vue commercial : se faire connaitre (47 %), trouver des clients (31 %), l'image de marque de l'entreprise (17 %), échanger avec les clients (6 %), fidéliser les clients (5 %). Et d'un point de vue organisationnel : gagner du temps (8 %), optimiser les coûts de communication (6 %) et son efficacité (3 %).
♦ 61 % ont un compte sur réseaux sociaux : 19 % dispose d'un site internet de vente en ligne, 12 % une solution de commande en ligne et retrait en magasin, 10 % font de la vente sur les réseaux sociaux et 7 % sur les places de marché.
Les bénéfices attendus d'un point de vue commercial : se faire connaitre (39 %), trouver des clients (24 %), l'image de marque de l'entreprise (17 %), échanger avec les clients (13 %), fidéliser les clients (8 %). Et d'un point de vue organisationnel : gagner du temps (5 %), optimiser les coûts de communication (8 %) et son efficacité (4 %).
24 % y ont recours au moins une fois par jour, 37 % au moins une fois par semaine, 18 % au moins une fois par mois. Ceux qui y ont recours au moins une fois par semaine sont plus souvent : des entreprises du commerce (73 % vs 47 pour la construction), les 50 à 250 salariés 70 % (vs les 5 à 9 salariés 58 %), les moins de 30 ans 72 % (vs les 71 ans 46 %), les Bac+3 et au-delà 64 %.
Noter que l'aspect fidélisation et échange avec les clients est plus attendu quant au recours aux réseaux sociaux, alors que la visibilité et l'acquisition est plus le fait du site internet.
♦ 27 % des entreprises disposent au moins d’une solution de vente en ligne (même niveau qu’en 2022), conduisant à 18 % du chiffre d'affaires. Le site marchand reste la solution la plus utilisée (19 %), aux côtés de la solution de commande en ligne et retrait en magasin (12 %), de la vente sur les réseaux sociaux (10 %) ou sur une place de marchés (7 %).
Pour 14 % elle permet de gagner de nouveaux clients. 40 % des entreprises déclarent que le numérique les aide à se démarquer de la concurrence (59 % les NTIC,47 % les 20-49 salariés, 53 % les moins de 30 ans, 49 % les plus diplômés), alors que 40 % disent non et que 20 % ne savent pas répondre.
Pour 52 % l'utilisation du numérique n'est pas pertinent
♦ Celle d'un site internet : les raisons les plus cités sont le coût (19 %), le retour limité sur investissement (18 %), la priorité à d'autres projets (15 %), l'effort continu de mise à jour (13 %), la complexité (11 %), un autre type de référencement (10 %), la peur d'être victime d'actes de malveillance ou de piratage (4 %) et la difficulté de trouver un professionnel qui pourrait m'aider à le mettre en place (3 %).♦ Pour 60 % le recours aux réseaux sociaux n’est pas pertinent pour leur métier ; cela concerne plutôt : les activités financières (78 %), les 1 à 4 salariés (64 % vs les 50 à 250 salariés 46 %), les 31 à 40 ans (68 %), ceux travaillant en B to B (71 %).
Projets en direction du numérique
♦ Quels types de projet
- Améliorer l'accès au numérique par l'acquisition de nouveaux matériels ou logiciels (22 %) dont les 50-245 salariés (41 %), les NTIC (30 %), l'industrie (30 %), acquérir un logiciel multi-usage (9 %),
- Améliorer la visibilité de l'entreprise et la vente : communiquer sur les réseaux sociaux (17 %), être référencé sur internet (moteurs de recherche, annuaires, réseaux sociaux...12 %), trouver des clients sur internet (11 %), vendre des produits et des services en ligne (8 %), avoir un site internet (6 %),
- Gérer son activité numérique : définir ou redéfinir ma stratégie numérique (11 %), sécuriser les données et le site internet (11 %), gérer ses données pour mieux connaître ses clients, son activité (7 %),
Quels accompagnements ?
♦ Comment sont-ils accompagnés ? 64 % des entreprises souhaitent être accompagné en numérique (38 % en interne, 26 % par un prestataire, globalement en baisse de 7 pts par rapport à 2022), 5 % s'y emploient par la formation ou par un recrutement. Noter que 31 % n'ont aucun projet (notamment des dirigeants de 61 à 70 ans).♦ Vers qui vont-ils où iraient-ils pour être accompagnés ? 42 % ayant des projets numériques pensent recourir à leurs réseaux professionnels (+3 pts) ou personnels (13 %, -8 pts) ou encore à leur expert-comptable (10 %, +3pts), peu par les CCI ou CMA (7 %), ou par France Num (7 %, de fait 14 % seulement connaissent France Num), ou des collectivités territoriales (3 %).
En ce qui concerne l'appel à des prestataires, 81 % privilégient un prestataire français pour les services, dont 56 % un prestataire de proximité. Pour les logiciels, ces proportions sont inférieures : 65 % (France) et 24 % (local).
En conclusion, une typologie selon le niveau de numérisation et la dynamique de projets numérique
- Les entreprises dynamiques (16 %) : plutôt numérisées (10 % à 20 % au-dessus du niveau moyen), avec de très nombreux projets de numérisation (4 à 5 fois le niveau moyen) et un niveau de compétences moyen (interne 40 %), elles sont sur-représentées parmi les entreprises du commerce, IAA, transport ; on y trouve davantage de 0 salarié, avec des dirigeants sont plus jeunes et de niveau de formation dans la moyenne.
- Les entreprises matures (31 %) : bien plus numérisées que les autres (1,5 à 2 fois le niveau moyen), mais avec peu de projets de numérisation (3 à 10 fois moins que la moyenne et un niveau de compétences élevé (interne 58 %), elles sont sur-représentées parmi les entreprises des NTIC et de l'assurance-finance. Ce sont habituellement des PME, dont les dirigeants sont plus jeunes (moins de 40 ans) et de niveau de formation plus élevé (48 % de supérieur à Bac+3, contre 34 % en moyenne).
- Les entreprises en potentiel (27 %) : beaucoup moins numérisées que les autres (2 à 3 fois moins que la moyenne), elles ont peu de projets de numérisation (2 à 5 foismoins que la moyenne), un faible niveau de compétences (interne 20 %). Elles sont sur-représentées parmi les entreprises de l’agriculture, des IAA, du BTP, du transport. Elles ont souvent de 1 à 4 salariés, avec des dirigeants plus âgés que la moyenne, et de niveau de formation plus faible (29 % n’ont pas le bac, contre 13 % en moyenne).
- Les entreprises réticentes (26 %) : plutôt moins numérisées que les autres (10 % à 30 % en dessous du niveau moyen) et n’ayant quasiment pas de projets de numérisation (10 à 50 fois moins que la moyenne), leur niveau de compétences est moyen (interne 40 %). Elles sont surreprésentées parmi les entreprises des Services à la personne, de l’artisanat, du B to C ; elles ont plus souvent entre 1 et 9 salariés, avec des dirigeants d'un âge dans la moyenne, et un niveau de formation plus élevé (Bac+2/Bac+3).
Méthodologie : un panel d’environ 2,4 millions d’entreprises et 9 453 entreprises répondantes en 2023 (contre 4 671 en 2022, et 2 796 en 2021), garantissant une forte robustesse statistique des résultats dont 3 343 PME et 6 110 TPE (dont 2 056 de 0 salarié) interrogées du 09/03 au 07/04/2023. 8 713 réponses obtenues en ligne et 740 réponses obtenue par téléphone.
Redressement des données sur les axes suivants : taille (6 tranches de taille : 0 salarié, 1-4 salariés, 5-9 salariés, 10-19 salariés, 20-49 salariés et 50-249 salariés), secteur d’activité (12 secteurs), région (les 13 régions de France métropolitaine).