Fondation d'entreprise
 
 
André Letowski
Etude 
07 déc 2023

Quelles sont les ambitions de développement des start-ups ?

Pour 75 % des dirigeants de start-up, leur développement est difficile du fait de son financement (frein majeur 73 %), et des contraintes règlementaires (40 %).

Les projets de développement

  • A horizon 10 ans, cumulant la 1ère réponse et les suivantes, le 1er critère de succès d’une start-up est pour 72 % la rentabilité, devant le CA (35 %), l’impact social et sociétal (35 %), la création d’emplois (25 %), l’impact environnemental (20 %) et les fonds levés (6 %).
  • 95 % envisagent un développement à l’international dans les 5 ans. 51 % ont déjà une présence commerciale à l’international, 26 % l’envisagent dans les 2 prochaines années et 18 % à un horizon de 2 à 5 ans.
Les États-Unis arrivent en première place (58 % y envisagent une présence dans les 5 ans et 22 % au Canada).
Au sein de l’Europe ce sont l’Allemagne (50 %), l’Espagne (39 %), le Royaume Uni (30 %), l’Italie (29 %), la Belgique (25 %), la Suisse (21 %), les Pays-Bas (9 %), le Portugal (9 %).

En Asie : la Chine (12 %), le Japon (11 %). Dans d’autres pays : les Émirats (8 %), le Maroc (8 %), l’Australie (8 %).
  • 43 % envisagent de créer plus de 50 emplois dans les 5 prochaines années, 27 % entre 0 et 20 et 26 % entre 21 et 50 emplois.
65 % envisagent de recruter des personnes en sortie d’école, 59 % des salariés d’autres start-up, 50 % des talents étrangers, 40 % des scientifiques des laboratoires de recherche publique, 39 % des salariés issus de grands groupes, 22 % des personnes en reconversion et 4 % des experts.
85 % souhaitent la parité (dont 50 % à court terme).
  • L’intelligence artificielle est perçue comme une opportunité par 82 %.
  • 34 % des dirigeants de start-up de 2 à 5 ans d’existence prévoient de construire une usine dans les prochaines années (41 % pour les moins de 50 salariés et 39 % hors Ile-de-France).
  • 80 % déclarent développer une stratégie pour répondre aux enjeux écologiques, dont 57 % à court terme.

Qu’attendent les start-ups des Pouvoirs Publics ?

Pour 77 % (83 % les 5 ans d’ancienneté et plus) la France est un pays propice à la création d’entreprise.
  • 89 % jugent important le renforcement des financements publics (dont 57 % comme mesure prioritaire),
  • 82 % la mise en place d’un accompagnement individualisé des start-up (dont 42 % prioritaire),
  • 80 % la création d’opportunités de rencontres avec des clients du secteur privé (dont 42 % prioritaire), 74 % des opportunités de rencontres avec des clients internationaux (prioritaire, 29 %), et 72 % la création d’opportunités de rencontres avec des clients du secteur public (État, collectivités territoriales, hôpitaux),
  • 75 % le soutien à leur visibilité (dont 33 % prioritaire),
  • Enfin 67 % conditionner le soutien de l’État au respect de critères sociaux et environnementaux (une priorité pour 32 %).

Pour en savoir davantage : "Enquête auprès de dirigeants de start-up", French tech, CSA, octobre 2023

Méthodologie : dans le cadre des programmes de la Mission French Tech, consultation en ligne de 206 dirigeants de start-up en France, entre le 25 septembre et le 9 octobre, par questionnaire auto-administré. La population mère interrogée regroupe 1 800 start-up. de tous secteurs d’activité accompagnées dans le cadre des programmes de la Mission French Tech (2/3 de l’échantillon est situé hors Ile de France).

L’échantillon des 206 est constitué à 73 % d’entreprises de moins de 50 salariés (dont 39 % moins de 10 salariés, 34 %  de 10 à 49 salariés, et 27 % plus de 50 salariés). 45 % des entreprises ont moins de 5 ans d’ancienneté (dont 11 % 2 ans et moins, 34 % de 2 à 5 ans) et 55 % plus de 5 ans et plus. 34 % sont en Ile-de-France.
 
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.




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