A propos de la transition écologique
♦ Quel est l’impact actuel de la transition écologique sur leur entreprise ? Pour 42 % il est fort (en fait 12 % très fort et 30 assez fort),- d’autant plus que l’entreprise est de taille importante : 38 % pour les 1-9 salariés, 54 pour les 10-49 salariés, 64 pour les 50-249 salariés et 79 pour les 250 salariés et plus,
- et que l’activité est localisée dans les secteurs de production (construction 51 %, industrie 46) et de commerce 47, mais faible dans les services (entre 22 et 38 %).
Elle est davantage une opportunité pour les 250 salariés et plus (54 %), vs 27-38 % pour les autres tailles ; elle est aussi une opportunité pour l’industrie (42 %) et pour l’informatique, les activités immobilières et financières (41 %) vs 26-32 % pour les autres activités.
En ce qui concerne le risque, les activités de services aux entreprises estiment peu qu’il y a risque (5 et 13 %), vs 20-25 % les autres activités et 14-17 % selon les tailles d’entreprises.
♦ 59 % se disent prêts (dont très prêts 17) à faire face aux conséquences de cette transition (81 % les 250 salariés et plus et 71 % les activités informatiques, financières et immobilières).
♦ Mais leur niveau de préparation est fragile :
- Leurs collaborateurs sont peu préparés (22 % et 50 en partie),
- 38 % estiment mesurer leur empreinte carbone (gaz à effet de serre, ressources, pollutions…) et mettre en œuvre des pratiques de sobriété,
- 45 % font état de bonnes pratiques pour adapter les conditions de travail aux conséquences du dérèglement climatique (canicule, pollution, stress, fatigue),
- 51 % disent connaitre les règlementations et normes environnementales qui s’appliquent à leur activité.
♦ 4 profils d’entreprise sont identifiés face à la transition écologique :
2 profils sont prêts à faire face :
- 28 % (mais 65 % les 250 salariés et plus) sont prêts et fortement impactés ; 49 % y voient une opportunité,
- 31 % sont prêts mais faiblement impactés, surtout les 1-9 salariés (32 %) vs 14-24 % les autres et 52 % les activités informatiques, financières et immobilières ; pour 55 % d’entre eux, il n’y a ni risque ni opportunité,
- 25 % pas prêts mais faiblement impactés, davantage les 1-9 salariés vs 3-19 % les autres tailles et 35 % les autres services aux entreprises ; pour 66 % il n’y a ni risque, ni opportunité,
- 13 % ne sont pas prêts mais fortement impactés, davantage les 10-249 salariés (17-19 %) ou le commerce (18 %) ; pour 52 % il y a risque.
A propos de la transition numérique
♦ 22 % estiment fort (très fort 6 %) l´impact de la transition numérique sur leur entreprise, notamment pour les 50 salariés et plus (38 et 58 % pour les 250 salariés et plus) et 39 % pour les activités informatiques, financières et immobilières, vs 6 % pour l’industrie et 5 % pour la construction.♦ 33 % jugent la transition numérique plutôt une opportunité (entre 45 et 59 % les 50 salariés et plus) et 45 % les activités informatiques, financières et immobilières. Seules 10 % estiment qu’il y a risque. Pour 53 % il n’y a ni risque ni opportunité.
56 % disent être prêts à faire face à cette transition, notamment les plus de 50 salariés (66-67 %) et les services aux entreprises (66-67 %), mais seuls 18 % (25-27 % les services aux entreprises) estiment que les compétences et les connaissances de leurs salariés sont totalement adaptées (48 % disent adaptées en partie, notamment les 50 salariés et plus).
50 % estiment à un bon niveau la connaissance de la réglementation sur la protection des données et le respect de la vie privée (RGPD), 47 % la maitrise des nouveaux outils technologiques utilisés dans leurs métiers, et 9 % l’utilisation de l’intelligence artificielle (mais 73 % ne savent répondre sur ce point).
♦ 4 profils d’entreprise face à la transition numérique :
2 profils sont prêts ;
- 18 % sont prêts et fortement impactés, 32 et 50 % les 50 salariés et plus et 32 % les activités informatiques, financières et immobilières ; 77 % y voient une opportunité,
- 37 % sont prêts et faiblement impactés, notamment la construction (50 %) ; 58 % n’y trouvent ni risque ni opportunité et 31 % une opportunité.
- 38 % ne sont pas prêts mais peu impactés ; 71 % appartiennent à l’industrie ; 69 % n’y voient ni opportunité ni risque,
- 4 % ne sont pas prêts mais fort impactés ; toutefois 46 % y envisagent une opportunité.
Face à ces transitions
Au final 60 % disent que leur entreprise n’est pas prête à faire face à au moins 1 de ces transitions et 42 % n’ont pas du tout les compétences pour s’adapter à au moins 1 de ces transitions.Par ailleurs :
- 72 % estiment prioritaires de maintenir ou améliorer la rentabilité de votre entreprise (79 % le commerce et HCR),
- 42 % d’adapter et développer les compétences de leurs salariés (64 % les 250 salariés et plus et 50 les activités informatiques, financières et immobilières),
- 37 % de fidéliser ou recruter certains profils de compétences (48-56 % les 10 salariés et plus et ceux de l’industrie 67 %),
- 32 % d’adapter leurs moyens de production aux évolutions de leur secteur (47 % les 250 salariés et plus).
♦ 91 % ont le sentiment que c’est leur rôle de développer les compétences et connaissances de leurs salariés. Pour y parvenir, ils envisagent de :
- Proposer une offre de formation à leurs salariés pour acquérir de nouvelles compétences et connaissances (45 % l’ont fait et 26 l’envisagent),
- Evaluer le niveau de compétences et de connaissances actuels de leurs salariés (38 et 23 %),
- Adapter leurs outils et moyens de production (37 et 27 %),
- Proposer du tutorat en interne pour faciliter la transmission des nouvelles compétences et connaissances (30 et 25 %),
- Recruter des nouveaux profils (28 et 18 %),
- Investir dans de nouvelles technologies, dans la R&D (18 et 20 %),
- Changer leur modèle économique (13 et 19 %).
63 % ont déjà mis en place au moins une action (83 % les 250 salariés et +, 74 % les services aux entreprises).
♦ Noter toutefois que près de 9 dirigeants sur 10 rencontrent des difficultés pour développer les compétences de leurs salariés : effectifs insuffisants (54 %), coût élevé des formations (52 %), déficit d’informations sur ces transitions, sur leurs conséquences pour leur secteur (43 %) ; 30 % ne savent pas à qui s’adresser pour être accompagné, et 22 % qu’il n’y a pas sur le marché de formations adaptées à leurs besoins : enfin 22 % ont des difficultés à recruter les bons profils en matière écologique ou numérique.
♦ 53 % ont le sentiment d’être parfois dépassé par le rythme des changements (y compris 67 % les 50-249 salariés et 60 % les 10-49 salariés, 79 % ceux de l’industrie), alors que 46 % se disent être en phase avec les changements en cours (60 % ceux des activités informatiques, financières, et immobilières) et des services aux entreprises.
♦ Pour les accompagner à développer les compétences de leurs salariés en lien avec ces transitions, les dirigeants comptent sur de nombreux acteurs, en premier lieu leur branche professionnelle (68 %), les organismes de formation (65 %), les OPCO (45 %), les collectivités locales (35 %), l’Etat (35 %), l’éducation nationale et l’enseignement supérieur (29 %), pôle emploi (24 %).
Pour en savoir davantage : « Le travail en transitions, 2e édition », Unedic, Elabe, mars 2024
Méthodologie : 402 interviews de dirigeants d’entreprise ou membres du comité de direction dans des entreprises d’au moins 1 salarié, recueillies par téléphone entre le 20 novembre et le 18 décembre 2023.
Echantillon représentatif des dirigeants d’entreprise d’au moins 1 salarié de France métropolitaine selon la méthode des quotas appliquée aux variables de taille d’entreprise et secteur d’activité.
Le terme « transition écologique » a été précisé en début d’entretien : évolution dans les 5 prochaines années vers un modèle économique et social qui apporte une solution globale et pérenne aux grands enjeux environnementaux, comme par exemple la réduction de l’empreinte carbone ou la prise en compte des nouvelles réglementations.