Conjoncture
♦ 54 % sont optimistes pour leur activité (dont 8 % très optimistes) ; entre le 2éme trimestre 2023 et le 2éme trimestre 2024, 58,5 % se disaient optimistes mais seulement 45 % entre fin 2022 et mi 2017.Les plus optimistes sont les moins de 35 ans (75 % vs 50-54 % les autres tranches d’âge) et ceux chefs d’entreprise depuis moins de 10 ans (61 %).
46 % sont pessimistes dont 17 % très pessimistes. Les plus pessimistes sont les dirigeants de l’activité commerce alors que ceux des activités BTP (34 %) et services aux particuliers (32 %) le sont beaucoup moins. En termes de taille les plus pessimistes sont les 1-2 salariés (51 %) vs 41 les 10-19 salariés.
♦ 10 % ont embauché depuis le 1er avril 2024, que ce personnel soit ou non encore présent dans l’entreprise aujourd’hui et/ou envisagent d’en embaucher d’ici le 30 juin 2024 et 6 % ont débauché ou envisagent de le faire. En 2024, le niveau est à 10 %, plutôt moins qu’en 2023 (entre 12 et 15 %).
Ce sont les 10-19 salariés qui envisagent le plus d’embaucher (41 %) et pas ceux travaillant seuls (4 %).
♦ 19 % déclarent rencontrer des difficulté financières (très importantes 7 %, assez 12 %) et 63 % pas de difficultés financières. Au sein de ce groupe, 25 % envisageraient un dépôt de bilan dans les 6 mois (5 % des TPE).
Les nouvelles organisations du travail
♦ Quels âges ont leurs salariés ? Quelles opinions ont les dirigeants sur les jeunes ?49 % des salariés ont moins de 40 ans dont 37 entre 30 et 39 ans et par ailleurs 31 % entre 40 et 49 ans et 20 % plus de 50 ans.
Au cours des 5 dernières années, ils ont eu des jeunes nés depuis le milieu des années 90, et qui auraient aujourd’hui moins de 30 ans : 48 % étaient stagiaires, 44 % salariés et 42 % alternants ou apprentis.
Interrogés sur les jeunes, les dirigeants répondent :
Aujourd’hui les salariés cherchent à s’accomplir en dehors de leur travail (80 % d’accord dont tout à fait d’accord 35 %) : ils sont moins travailleurs que leurs aînés (69 % dont 39), mais ils savent mieux que leurs ainés affirmer leurs limites (69 % dont 39). La relation des dirigeants au travail a évolué ces dernières années (71 % dont 27), notamment du fait des pratiques des jeunes (37 % dont 9).
♦ 26 % autorisent le télétravail dans leur entreprise (dont 8 % 3 jours ou plus par semaine et 18 % 1 ou 2 jours), dont 58 % les services aux entreprises et les services aux particuliers (29 %), les autres activités le font entre 4 % pour l’hôtellerie, 7 la santé, 12 le commerce, 15 le BTP et 16 l’industrie.
Ceux qui ne le font pas affirment que leur activité n’est pas compatible.
♦ 28 % sont favorables à la mise en place de la semaine de 4 jours. 13 % l’auraient déjà mise en place. Les moins de 35 ans sont les plus favorables (53 % vs 24-28 % les autres tranches d’âge).
Les avantages sont pour les 3 items jugés les plus importants :
- Un meilleur équilibre des temps de vie pour les salariés (38 % en 1ére citation, 60 pour l’ensemble des citations),
- Un meilleur bien-être au travail et une réduction du stress (28 et 46 %),
- Un moyen d’attirer et de conserver les salariés (15 et 32 %).
4 principaux freins sont cités :
- Une moins bonne coordination avec l’externe si les clients n’adoptent pas le même rythme (26 % en 1ére citation et 41 toutes citations),
- Des difficultés à couvrir des heures de service (26 % et 37), notamment les secteurs des HCR et du commerce (40 et 34 %),
- Une baisse de la production de l’entreprise (15 % et 31), davantage citée par les artisans,
- Une hausse du stress chez les salariés qui doivent réaliser un même travail sur un temps réduit (9 % et 15).
♦ La flexibilité dans l’organisation du travail.
63 % jugent flexible leur organisation du travail, dont 27 % très flexible avec une grande autonomie des salariés dans leur organisation du temps de travail et 36 % assez flexible. 81 % des dirigeants dans le secteur des services aux entreprises la pratiquent.
Pour les 37 % dont l’organisation du travail n’est pas flexible, 21 % citent des possibilités d’adaptation restreintes à des situations exceptionnelles et 16 % le fait d’horaires de travail fixes et identiques pour tous. Les activités le plus concernées sont les HCR, le commerce et le BTP.
♦ L’impact à venir de l’IA sur l’organisation du travail de leur entreprise et sur la nature des tâches. 28 % estiment que l’IA aura un impact significatif (dont très 6).
Pour en savoir davantage : "Baromètre des TPE, vague 76", Fiducial, Ifop, juillet 2024
Méthodologie : échantillon de 1 005 dirigeants de très petites entreprises (TPE) de 0 à 19 salariés ; les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffres d’affaires à l’année n’ont pas été interrogées.
L’échantillon a été raisonné puis ramené à son poids réel lors du traitement sur les critères suivants : secteur d’activité de l’entreprise, taille de l’entreprise, région d’implantation.
Les interviews ont été réalisées par téléphone du 27 mai au 17 juin 2024.