L’opinion des chefs d’entreprises
♦ Sur les qualités “d’un bon dirigeant”
Avant sa qualité d’expertise de son secteur (44 %, mais 52 % pour les 50 salariés et plus), la disponibilité pour ses équipes est mise en avant (68 %, notamment pour les 3 salariés et plus 74-76 % vs 61 pour les 1-2 salariés), alors que le fait d’être autoritaire dans sa prise de décision pour l’avenir ne suscite que 12 % de répondants (sans grande différence selon les activités ou les tailles d’entreprise). Communiquer régulièrement avec ses clients, les pouvoirs publics est cité par 28 % (sans grande différence selon les activités ou les tailles d’entreprise) ; à proximité “être engagé pour avoir un impact sur la société” est souhaité par 26 % (mais 30-32 % pour l’industrie et la construction).Pour conforter la réponse relative à la disponibilité pour ses équipes largement plébiscitée, la question sur l’exercice du pouvoir dans l’entreprise est posée, notamment sur les attentes des salariés : 56 % citent la bienveillance, 51 % l’écoute, et plus modestement l’équité (31 %), la vision (20 %) et la capacité à fédérer (17 %), alors que ces 3 dernières attentes semblent des qualités essentielles).
Les 50 salariés et plus sont plus réservés sur la bienveillance (48 % vs 56 en moyenne), mais plus portés sur les 3 autres items : l’équité (46 % vs 31), la vision (31 % vs 20) et le leadership (22 % vs 17).
♦ Quels sont les impacts de leur entreprise sur leur territoire ?
En 1er lieu le maintien ou le développement de commerces de proximité (46 %), puis à égalité la création d’emploi (33 %), la création de lien social (31 %), et l’attractivité et le rayonnement du territoire (29 %) ; 3 items ont moins d’importance, à savoir l’apport de biens de 1ére nécessité (18 %), les structures indispensables au territoire (logement, infrastructure) avec 17 % et encore moins (12 %) le maintien ou le développement de services publics.– Une approche sommaire par activité (une comparaison via des écarts signifiants à la moyenne) : la construction et l’industrie sont plus sensibles à la création d’emploi (+7 et +13), à l’inverse du commerce (-7) ; en revanche le commerce est naturellement bien plus sensible au maintien du commerce de proximité (+12) ; les services sont plus concernés par la création de lien social (+5).
– Une approche par taille d’entreprise : les 3 salariés et plus sont plus concernés par la création d’emplois (+9 les 3-49 salariés et +49 les 50 salariés et plus), et par l’attractivité apportée à leur territoire (+4 les 3-49 salariés et +19 les 50 salariés et plus).
Pour en savoir davantage : "La grande consultation des entrepreneurs pour Vague 95", CCIfrance, LCI, La Tribune, Opinion Way, août 2024
Méthodologie : échantillon de 1 011 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 22 juillet et le 2 août.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.