Fondation d'entreprise
 
 
André Letowski
Business 
19 sep 2024

Le profil d’un bon dirigeant

Au-delà de la publication mensuelle de données sur la conjoncture pour les chefs d’entreprise, le sondage s’intéresse à leurs opinions sur ce qu’est un bon dirigeant et sur l’impact de leur entreprise sur le territoire.

 L’opinion des chefs d’entreprises

♦ Sur les qualités “d’un bon dirigeant”

Avant sa qualité d’expertise de son secteur (44 %, mais 52 % pour les 50 salariés et plus), la disponibilité pour ses équipes est mise en avant (68 %, notamment pour les 3 salariés et plus 74-76 % vs 61 pour les 1-2 salariés), alors que le fait d’être autoritaire dans sa prise de décision pour l’avenir ne suscite que 12 % de répondants (sans grande différence selon les activités ou les tailles d’entreprise). Communiquer régulièrement avec ses clients, les pouvoirs publics est cité par 28 % (sans grande différence selon les activités ou les tailles d’entreprise) ; à proximité “être engagé pour avoir un impact sur la société” est souhaité par 26 % (mais 30-32 % pour l’industrie et la construction).

Pour conforter la réponse relative à la disponibilité pour ses équipes largement plébiscitée, la question sur l’exercice du pouvoir dans l’entreprise est posée, notamment sur les attentes des salariés : 56 % citent la bienveillance, 51 % l’écoute, et plus modestement l’équité (31 %), la vision (20 %) et la capacité à fédérer (17 %), alors que ces 3 dernières attentes semblent des qualités essentielles).

Les 50 salariés et plus sont plus réservés sur la bienveillance (48 % vs 56 en moyenne), mais plus portés sur les 3 autres items : l’équité (46 % vs 31), la vision (31 % vs 20) et le leadership (22 % vs 17).

♦ Quels sont les impacts de leur entreprise sur leur territoire ?

En 1er lieu le maintien ou le développement de commerces de proximité (46 %), puis à égalité la création d’emploi (33 %), la création de lien social (31 %), et l’attractivité et le rayonnement du territoire (29 %) ; 3 items ont moins d’importance, à savoir l’apport de biens de 1ére nécessité (18 %), les structures indispensables au territoire (logement, infrastructure) avec 17 % et encore moins (12 %) le maintien ou le développement de services publics.

Une approche sommaire par activité (une comparaison via des écarts signifiants à la moyenne) : la construction et l’industrie sont plus sensibles à la création d’emploi (+7 et +13), à l’inverse du commerce (-7) ; en revanche le commerce est naturellement bien plus sensible au maintien du commerce de proximité (+12) ; les services sont plus concernés par la création de lien social (+5).

Une approche par taille d’entreprise : les 3 salariés et plus sont plus concernés par la création d’emplois (+9 les 3-49 salariés et +49 les 50 salariés et plus), et par l’attractivité apportée à leur territoire (+4 les 3-49 salariés et +19 les 50 salariés et plus).

Pour en savoir davantage : 
"La grande consultation des entrepreneurs pour Vague 95", CCIfrance, LCI, La Tribune, Opinion Way, août 2024

Méthodologie : échantillon de 1 011 dirigeants d’entreprises comptant au moins un salarié, interrogé par téléphone entre le 22 juillet et le 2 août.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.




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