Le retard moyen est de 12,9 jours (un point de plus en un an).
♦ Dans le public, les délais de paiement s’améliorent sur le 2e trimestre 2024 avec 13,3 jours. Mais on y constate d’importantes disparités :- Dans les collectivités territoriales le retard moyen est de 12,7 jours pour les communes, de 19,7 jours pour les départements et plus de 23 jours pour les régions.
- A échelle des établissements publics administratifs le délai moyen est de 15,1 jours : 14,2 jours pour les communautés de commune, 18,3 jours pour les communautés d’agglomération et plus de 20 jours pour les métropoles.
- Dans l’enseignement, il est de 11,4 jours pour les établissements publics locaux (collèges et lycées) et de 15,3 jours pour les universités.
- Il est de 16,1 jours pour les EPIC (établissements publics à caractère industriel ou commercial) et de 20 jours pour l’administration de l’état (principalement les services déconcentrés de l’État).
- Pour les établissements publics locaux sociaux et médico-sociaux (Maisons de retraite, Ehpad), il est de 12,2 jours.
Selon la nature juridique des entreprises :
- Les entrepreneurs individuels connaissent la dégradation la plus importante. “Meilleurs élèves” il y a un an avec 8,5 jours de retard, ils sont désormais les plus retardataires avec 13,4 jours, soit un dérapage de près de 5 jours en à peine plus d’un an.
- Pour les sociétés commerciales, il est de 12,5 jours.
- Au sein des associations loi 1901, ils sont de 11 jours.
- Quant aux sociétés civiles professionnelles (activités juridiques ou médicales essentiellement), le décalage de paiement se maintient sous 10 jours.
- les 3 salariés et moins font état d’un retard de 14 jours (vs 12,8 en 2023 et 12,4 en 2022),
- les 4 à 49 salariés de 12 jours (vs 11,3 et 11,4),
- celles de 50 à 299 salariés de 12,7 jours (vs 12,5 et 11,5).
Et selon les secteurs d’activité :
- l’immobilier affiche les retards les plus longs : 27 jours pour la promotion immobilière, 22 jours pour les agences immobilières.
- Dans les métiers de la communication, les retards affichent entre 20 et 23 jours.
- Le commerce de détail connait entre 9,5 et 14,2 jours de retard hors le commerce hors magasin (20,3 jours), et le commerce de gros entre 9,5 et 18 jours.
- Les HCR ont un retard de 14,6 à 18,1 jours, les services aux particuliers de 12,9 à 16,8 jours et les transports de 15,6 à 18,3 jours.
- Les services aux entreprises chiffrent entre 12,8 et 18,1 jours.
Selon les régions : l’Ile-de-France affiche un retard de paiement moyen de 18,2 jours et l’Outre-mer de 20,8 jours vs 10 à 13 jours pour les autres régions.
La France se rapproche de la moyenne européenne de 13,5 jours
En 2022 et 2023, les retards moyens retombaient à 12 jours pour la France et 13 jours pour l’Europe, alors que depuis l’été 2023, les comportements de paiement se dégradent plus vite en France qu’en Europe ; ils s’allongent de 0,6 jour pour la France contre 0,2 pour l’Europe.Les trois pays du sud (Italie, Portugal et Espagne) accusent une dégradation de leurs conditions de paiement : l’Espagne avec 15,3 jours, l’Italie avec 17,1 jours et le Portugal 24,3 jours.
Ceux qui paient le plus sans retard sont les Pays-Bas (80 % sans retard), puis l’Allemagne (60 %), le Royaume-Uni (56,6 %). A contrario ceux qui paient sans retard ne sont que 19 % au Portugal, 41 % en Italie et 45 % en Espagne ; ces derniers paient aussi plus souvent à plus de 30 jours, respectivement 15,5, 12 et 10 vs moins de 3 % en Allemagne et aux Pays-Bas.
Pour en savoir davantage : "Comportements de paiement des structures publiques et privées en France et en Europe 1er semestre 2024", Altares, septembre 2024
Méthodologie : Le programme DunTrade® analyse en permanence les retards de paiement par rapport aux conditions contractuelles. Il comptabilise plus de 171 millions d’expériences commerciales réelles permanentes (relations clients-fournisseurs) dans le monde sur 37 millions d’entreprises, dont 8 millions en France sur 2,2 millions d’entreprises.
Le retard de paiement se définit comme tout paiement effectué au-delà du terme convenu contractuellement. Il correspond donc à l’écart mesuré en jours entre la date de règlement (ou date de l’analyse si le règlement n’a toujours pas été effectué) et la date d’échéance portée en facturation. Les retards calculés pour une même structure (unité légale) sont pondérés par les montants des factures.