Se rémunérer en tant que dirigeant de TPE/PME

Pour un dirigeant, la première chose à faire avant de fixer sa rémunération est d’évaluer la santé financière de son entreprise. Analyser la trésorerie et le bilan financier de la société permet de fixer une rémunération qui ne mettra pas en péril la stabilité de l'entreprise.

Lors du lancement de son entreprise, il est possible de ne pas se verser de salaire. Ce choix permet d’alléger les charges de l’entreprise et d’investir dans le développement. L’option n’est néanmoins envisageable que si le dirigeant dispose d’une autre source de revenus (emploi salarié, épargne, etc.). Il est également possible d’ajuster sa rémunération au fil de la croissance de son entreprise : il est préférable de commencer modestement et d'ajuster progressivement en fonction de la rentabilité.

Autre point à garder en tête : les charges sociales et fiscales engendrées par une rémunération. Par exemple, pour un gérant majoritaire de SARL affilié au régime des indépendants, les cotisations sociales s’élèvent à 44 % de la rémunération versée. Le dirigeant doit anticiper ces coûts pour éviter les mauvaises surprises.

La rémunération d’un dirigeant peut également venir d’autres sources que le salaire. Les dividendes peuvent ainsi être une solution attractive dans certaines sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés (IS). Néanmoins, leur distribution nécessite la réalisation de bénéfices.

Au-delà du salaire, il est important de ne pas négliger la protection sociale et de prendre en compte les rémunérations indirectes et différées. Le dirigeant doit penser à sa retraite (via une épargne salariale par exemple), à sa prévoyance et à sa couverture santé.