Grossesse et entrepreneuriat : mieux connaître ses droits - Fondation d'entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur
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25 mar 2025

Grossesse et entrepreneuriat : mieux connaître ses droits

Concilier maternité et activité entrepreneuriale est un défi pour bon nombre d’entrepreneures. Retour sur les prestations accessibles et les conseils pour mieux préparer cette période.

Des droits spécifiques pour les travailleuses indépendantes

Complexité des démarches, manque d’informations claires, pression financière : autant de freins qui poussent encore trop souvent les entrepreneuses à reprendre le travail prématurément après leur grossesse. Pourtant, des droits existent et les connaître permet de mieux anticiper cette période.

Depuis 2020, les travailleuses indépendantes relèvent du régime général de la Sécurité sociale. Elles peuvent ainsi bénéficier d’une allocation forfaitaire de repos maternel et d’indemnités journalières en cas d’interruption d’activité. Au total, les prestations peuvent atteindre 11 151 euros (montants au 1er janvier 2025), pour une durée de congé variant de
16 à 34 semaines selon la situation familiale.

L’ouverture des droits suppose une affiliation d’au moins 6 mois à l’assurance maladie, un certificat médical transmis à la CPAM et une cessation effective d’activité. Il est conseillé de ne pas déclarer de revenus pendant la période d’arrêt afin d’éviter un blocage des versements.

Anticipation, organisation et accompagnement

Contrairement au salariat, l’interruption d’activité d’une entrepreneure ne garantit pas une continuité financière. Il est essentiel d’anticiper cette période en constituant une trésorerie de précaution, en planifiant les charges fixes, et en organisant la continuité des projets ou des relations commerciales. Informer ses clients en amont et prévoir des solutions de délégation peut permettre de maintenir la confiance et de limiter les impacts sur l’activité.

Par ailleurs, la grossesse dans un contexte entrepreneurial peut accentuer l’isolement et la charge mentale. Il est important de s’entourer, de solliciter les ressources existantes, qu’elles soient administratives, psychologiques ou collectives et de ne pas négliger les signes de fatigue ou de surcharge. Après la naissance, d’autres dispositifs peuvent être mobilisés, comme le congé parental ou le congé d’adoption, pour adapter le rythme de reprise
d’activité.
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