⇒ Les recettes du tourisme international sont en hausse de +13,7% par rapport à 2024
♦ Ces chiffres confirment la dynamique de croissance des recettes touristiques internationales : 58 Md € en 2019, 63,5 Md € en 2023 et 71 Md € en 2024 et en prévision pour 2025, 100 Md €. Ce secteur contribue positivement à la balance des paiements, avec un excèdent de 11,8 Md € (en hausse de 14,9 % par rapport à 2024).
♦ Cette progression est soutenue par un rebond marqué des dépenses :
A la fois des clientèles européennes : Allemagne +25 % et Pays-Bas +18 %, et celles de marchés lointains : les États-Unis +12,5 % et le Japon +10,2 %.
Cette dynamique se traduit sur le 1er semestre par une hausse de 7 % des nuitées internationales dans l’hôtellerie et de 1 % dans le locatif. Les États-Unis sont devenus le 2ème marché émetteur de recettes, tout juste derrière la Belgique mais devant le Royaume Uni et l’Allemagne.
♦ Cet été, les arrivées aériennes internationales sont en hausse de 2,5 % par rapport à 2024 (+1 % en juillet, +4 % en août). Cette hausse a été portée par une clientèle européenne fidèle (Suède +17 %, Danemark +16 % et Allemagne +6 %) et par des destinations long-courriers (Australie +30 %, Corée du Sud +12 %, Canada +9 %, Chine +3 % et États-Unis +2 %).
⇒ Les Français privilégient la France mais font des arbitrages budgétaires
♦ Avec près de 290 millions de nuitées entre fin juin et mi-août, la fréquentation se maintient au niveau de 2024. La fidélité des Français à la destination France reste donc intacte : avec plus de 85% de leurs séjours estivaux dans l’Hexagone ou en outre-mer.♦ Cette stabilité est assortie d’évolutions dans les pratiques de consommation au regard du contexte budgétaire global : 1/4 des vacanciers ont réduit la durée de leur séjour et 1/3 ont changé de destination, le plus souvent pour des raisons économiques. Cette tendance est particulièrement forte chez les moins de 35 ans (50 %).
Les dépenses sur place traduisent ces arbitrages. Un vacancier sur cinq a diminué son budget, en ciblant en priorité la restauration (60 % des réductions déclarées) et les achats. Les activités de loisirs sont moins affectées (30 %). Ils ont par ailleurs privilégié l’hôtellerie de plein air (+2 % cet été).
La dépense moyenne atteint 85 €/jour, mais la médiane révèle un resserrement avec moins de 58 € par jour.
A noter également que le climat est devenu une variable déterminante, conduisant à des réservations de dernière minute et modifiant la répartition des flux touristiques (vers la montagne ou des littoraux moins exposés : Bretagne, Normandie).
⇒ Des perspectives d’automne encourageantes
♦ 31 % des destinations anticipent une stabilité de leur fréquentation en septembre, 22 % une progression ; seules les zones de montagne se montrent plus réservées. Les villes apparaissent comme les plus dynamiques, portées par le retour du tourisme d’affaires.Les prévisions d’arrivées aériennes sont en hausse de +8 % pour la période septembre-novembre. Dans le locatif, les réservations progressent déjà de +4 % pour septembre et +12 % pour octobre.
Enfin, 44 % des Français envisagent un séjour d’ici début novembre, dont 70 % en France, même si seuls 20 % ont déjà réservé.
Pour en savoir davantage
"Tourisme en France : alors que le secteur continue à soutenir la croissance française, la saison estivale a été portée par l’attractivité internationale ", Atout France, communiqué N°870, septembre