⇒ Qui sont-ils ?
- Des TPE (7 978), dont 1 027 de 0 salarié, 5 037 de 1 à 4 salariés, 1 914 de 5 à 9 salariés et 3 043 PME dont 1 544 de 10 à 19 salariés, 1 098 de 20 à 49 salariés et 401 de 50 à 249 salariés).
- Par secteur, ils sont 22 % dans les services aux entreprises, 20 % dans le commerce et les HCR, 15 % dans l’industrie et les métiers de bouche, 8 % dans le BTP, 8 % dans les services aux personnes, 7 % dans le transport, 6 % dans les activités financières et d’assurance et 16 % dans d’autres activités.
- 57 % sont des hommes ; 75 % ont au moins le bac. 19 % ont moins de 40 ans, 27 % de 41 % à 50 %, 38 % de 51 % à 60 % et 13 % plus de 60 ans.
- 54 % des entreprises ont été créées avant 2010 ; elles ont au moins 15 ans.
- 37 % travaillent surtout en B to B, 33 % en B to C et 30 % dans les 2 types de clientèle.
- 36 % des dirigeants d’entreprise ont actuellement un ou plusieurs projets en cours de réalisation : ils sont 47 % dans le secteur industrie, 43 % dans les HCR, vs au plus 31 % dans les autres activités. 47 % à 56 % sont localisés dans les entreprises d’au moins 10 salariés vs 31 % chez les 1-4 salariés. 49 % à 56 % ont moins de 50 ans et 20-24 % chez les 60 ans et plus. 40 % ont un niveau bac+3 vs 20 % le niveau bac. 41% une clientèle mixte et 34 % en B to C.
⇒ Quels bénéfices apportent le numérique ?
78 % (dont tout à fait d’accord 44 %) pensent que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise :- En termes d’activité : sont davantage tout à fait d’accord les NTIC (73 %), les autres services aux entreprises (58 %), les activités financières (53 %), alors que le sont moins les activités de construction (30 %), les IAA, notamment les métiers de bouche artisanaux (30 %), l’agriculture (26 %),
- En termes de taille d’entreprise : les plus de 20 salariés (50 %- 57 %),
- En termes de niveau de formation : bac +3 (55 %), bac (34 %) et inférieur au bac (27 %),
- Et en termes de type de client : B to B (48 %) et B to C (39 %).
Ce bénéfice se décline ainsi pour ceux qui sont tout à fait d’accord (sans cumuler avec plutôt d’accord, qui est nettement moins impliquant) :
- Pour 39 %, il facilite l’externalisation de certaines fonctions telles que la comptabilité, la paye, la communication,
- Pour 38 % il aide à la communication avec les clients : plus les B to B (42 %) que les B to C (32 %)
- Pour 17 % il contribue à augmenter leur chiffre d’affaires : on y trouve loin devant les NTIC (40 %), mais aussi les HCR (24 %),
- Et pour 14 % à augmenter les bénéfices : on y trouve loin devant les NTIC (34 %), les HCR (18 %) et les moins de 40 ans (19 %-22 %),
Mais 19 % (tout à fait d’accord) craignent de perdre ou de se faire pirater des données quand ils utilisent le numérique, notamment ceux des transports (29 %) ou ceux de l’agriculture (28 %) et les plus de 70 ans.
⇒ Promotion et développement commercial sur internet
- La part des clients qui viennent d’internet : au moins 20 % pour 23 % d’entre eux (dont 12 % pour au moins 50 % de leurs clients), 21 % de 5 % à 19 % des clients et 43 % moins de 5 % ; noter que 13 % n’ont pas souhaité répondre.
L’acquisition de nouveaux clients, citée par 48 % des TPE PME apparaît comme le principal bénéfice lié à la création d’un site, loin devant l’image de modernité (39 %) et le fait d'échanger avec ses clients (28 %).
- Le numérique permet de se démarquer de la concurrence pour 38 % (dont 16 tout à fait d’accord), notamment pour les NTIC (50 %) mais aussi les HCR (48 %), les moins de 40 ans (46 %-50 % vs 30 les 60 ans et plus) ; ne sont pas d’accord ceux de la construction (46 %) et des activités financières (46 %).
- 84 % des entreprises utilisent au moins une solution de visibilité en ligne, les plus citées étant le compte sur réseaux sociaux (66 %, toutefois en baisse), le site internet (65 %), l'inscription gratuite à un annuaire internet (Google My Business, Pages Jaunes …) pour 50 % et 19 % une inscription payante à un annuaire internet (Pages Jaunes …) ou le référencement payant sur un moteur.
27 % font de la vente en ligne : 17 % ont un site internet marchand, 12 % une solution de commande en ligne et retrait en magasin, 9 % vendent sur les réseaux sociaux et 8 % sur les places de marché.
Pour les entreprises disposant au moins d’une solution de vente en ligne, elle représente 20 % de leur chiffre d’affaires. La part des entreprises qui y réalisent moins de 5 % de leur CA augmente de 3 points et atteint 48 %.
Comme le site internet, la vente en ligne permet avant tout d’augmenter les ventes (17 %) et d’acquérir de nouveaux clients (16 %). Voire de les fidéliser (7 %) ou d’échanger avec eux (4 %).
Concernant la visibilité en ligne, ce sont les PME les plus équipées, et moins les TPE ; mais on ne constate que peu de différences entre les TPE avec salarié et celles sans :
- 81 % des PME et 61 % des TPE site internet présentent l’activité de l’entreprise (hors pages réseaux sociaux),
- 76 % des PME et 64 % des TPE ont un compte sur les réseaux sociaux gratuits (Facebook, Instagram, Linkedin, X …),
- 51 % des PME et 49 % des TPE sont Inscrits gratuitement à un annuaire internet (Google My Business, Pages Jaunes …),
- 25 % des PME et 17 % des TPE ont une inscription payante à un annuaire internet (Pages Jaunes …) ou référencement payant sur un moteur de recherche (Google …).
⇒ Gestion et pilotage de l’entreprise avec le numérique
- 88 % une solution de gestion via des logiciels de facturation (69 %), des logiciels de gestion comptable (68 %), des logiciels de caisse (30 %), des logiciels de gestion multi-usages (23 %) et une solution de gestion liée au compte bancaire professionnel (19 %).
- 50 % ont des solutions de paiement : un terminal de paiement électronique classique (34 %, mais 81 % pour les HCR et 64 pour le commerce), une solution de paiement en ligne (26 %, mais 38 % les HCR et 33 % le commerce ) ou un terminal de paiement associé à un smartphone ou une tablette (13 %).
- 81 % des solutions collaboratives via une messagerie instantanée (61 %), une plateforme d’échange de documents en ligne (58 %), une solution de collaboration professionnelle (39 %), la signature électronique (38 %) ou un Intranet/réseau social d’entreprise (28 %, mais 26 % les IAA et 24 % les HCR).
- 39 % ont des solutions de gestion de la production, des achats, et de logistique notamment une solution d’achat, d’approvisionnement et/ou de stock (25 %), une solution de gestion de commandes clients et/ou des expéditions (25 %), une solution de gestion de production ou de maintenance (18 %), une solution de conception, modélisation, d’impression 3D (9 %), ou une solution d’automatisation de la production / robots (6 %). Sont davantage concernées ceux de l’industrie et du commerce et les 20 salariés et plus.
- 34 % disposent d’un terminal de paiement électronique classique fixe, 26 % une solution de paiement en ligne et 13 % d’un terminal de paiement associé à un smartphone ou une tablette. Ce sont des entreprises du commerce et des HCR.
L’exploitation de leurs données pour piloter leur activité font appel aux données de comptabilité/finances (64 %), à celles relatives à leurs ventes 53 %), au RH (40 %), aux fournisseurs (38 %), à un tableau de bord transverse (30 %), à la gestion de production (21 %) et au catalogue de produits/services (20 %).
26 % ont recours à l’IA pour générer du texte, de la voix ou des images (22 %), pour rechercher des informations (14 %), pour analyser, classer des documents (6 %) pour automatiser des tâches (5 %) ou analyser des données, faire des prévisions, optimiser les ressources (5 %) ou pour le contrôle qualité (1 %).
⇒ La sécurité informatique
84 % (77 % en 2020) déclarent disposer d’une solution de cybersécurité, notamment antivirus (96 %) et outils de sauvegarde des données à l’extérieur, le cloud (82 %). 57 % pratiquent des mesures et solutions de protection des locaux et des matériels, l’authentification multifacteurs (44 %), la formation, sensibilisation des équipes, la présence d’un référent sécurité informatique dans l’entreprise (32 %), la souscription à une assurance contre les incidents de sécurité (26 %), la formalisation des mesures de sécurité et de reprise d’activité (22 %), l’authentification par une méthode biométrique (22 %).21 % ont été confronté à de l’hameçonnage / phishing (tromperie pour obtenir des informations sensibles comme des mots de passe ou des numéros de carte de crédit), 16 % à des virus ou logiciels malveillants. Peu à l’usurpation de site internet, à des attaques de serveurs, à du rançongiciel (logiciel malveillant qui chiffre les données de la victime et exige une rançon pour les déchiffrer, à la manipulation psychologique pour inciter les individus à divulguer des informations confidentielles ou à effectuer des actions, à la violation de données (accès non autorisé à des informations sensibles), à la fuite de données internes (divulgation accidentelle ou intentionnelle d’informations sensibles par des employés ou des partenaires) : entre 2 % et 4 % chaque item.
37 % se protègent par une action interne et 13 % par un recours à l’extérieur.
⇒ Satisfaction et sobriété
85 % (dont très satisfait 27 %) des entreprises sont satisfaites de la fiabilité, 81 % (dont très satisfait 30 %) du débit de leur connexion internet, et 70% (dont très satisfait 17 %) le niveau de satisfaction pour le prix.La sobriété numérique se traduit par la réduction de la consommation énergétique (58 %), puis le recyclage des équipements (53 %), l’achat de matériel reconditionné (27 %) et l’éco conception de solutions numériques (20 %).
⇒ Investissement numérique
En 2024, 3 TPE PME sur 4 ont eu un budget consacré au numérique. 42 % ont dépensé plus de 1 000€ dont 16 % plus de 5 000€, 33 % moins de 1 000€ et 25 % aucun budget.♦ Parmi les 70 % d’entreprises ayant des projets en matière de numérique, acquérir ou améliorer les solutions numériques (logiciels) et les équipements numériques (matériel), ainsi que développer sa présence en ligne restent les 3 principales priorités. Les entreprises ayant des projets en matière de numérique (72 % des entreprises) envisagent d’augmenter un peu leurs dépenses en numérique : 46 % prévoient de dépenser plus de 1 000 € (44 % en 2024), dont 14 % plus de 5 000 €. Lorsque le budget est supérieur à 1 000 €, 60 % d’entre elles pensent faire appel à des sources de financement dont la subvention publique (27 %) ou le prêt bancaire (15 %).
♦ 70 % des entreprises estiment disposer de compétences en numérique, en interne (55 %), en externe (37 %) et 22 % des compétences internes et externes. Celles qui font appel à des compétences internes sont davantage les NTIC, les services aux entreprises, des 20 salariés et plus, des moins de 30 ans, des bac +3.
♦ 38 % des entreprises ayant des projets numériques envisagent de faire appel à leurs réseaux professionnels (prestataires), à leur expert-comptable (18 %), à des réseaux spécialisés (14 %), à leurs réseaux personnels ou familiaux (10 %, en nette baisse). 20 % des effectifs des entreprises ont suivi une formation sur le numérique (35% se sont formées sur des sujets sans lien avec le numérique).
37 % déclarent rencontrer des difficultés pour identifier un prestataire de services numériques, cette démarche demandant du temps et de l’expertise ; parmi ces 37 %, 14 % disent ne pas avoir le temps d’analyser le marché ou l’offre du prestataire, 14 % à rencontrer des difficultés à estimer le sérieux ou les compétences du prestataire et 9 % ne pas savoir où chercher.
Le principal obstacle à la formation professionnelle réside dans le manque de temps disponible (55 %) ; ce sont les plus de 40 ans, ceux de niveau bac qui rencontrent cette difficulté. C’est moins le financement (28 %), le fait de trouver une formation adéquate (22 %) ou de définir les besoins de formation (15 %).
⇒Une typologie
- Les entreprises matures (25 %) : elles sont plus équipées et avec des projets numériques (mais sans autre projet) et sont sur-représentées dans les secteurs NTIC, commerce, services aux entreprises, avec davantage de PME et des dirigeants plus jeunes (moins de 30 ans) et de niveau de formation plus élevé (au-delà de Bac+3).
- Les entreprises « dynamiques » (24 %) : elles sont bien équipées et avec des projets numériques, mais aussi des projets (de tous types) en cours. Elles sont sur-représentées parmi les entreprises des NTIC, de l’Industrie et fabrication artisanale, des IAA ; ce sont surtout des PME, des dirigeants de moins de 40 ans et de niveau de formation plus élevé (au-delà de Bac+3).
- Les entreprises « en potentiel » (12 %) ; elles sont moins équipées, sans projet numérique mais avec des projets (types) en cours. Elles sont sur-représentées parmi les entreprises de l’agriculture, des IAA, des HCR, de la construction, et du transport. Ce sont plus souvent des 0 salarié, dont les dirigeants sont de niveau de formation plus faible (< Bac et niveau Bac).
- Les entreprises « réticentes » (39 %). Ce sont des entreprises moins équipées, sans projets numériques et sans projets (de tous types) en cours. Elles sont sur-représentées parmi les entreprises de l’agriculture, de la construction, du transport. Elles ont plus souvent de 1 à 4 salariés avec des dirigeants plus âgés (> 60 ans), et de niveau de formation moindre (< Bac et niveau Bac).
Pour en savoir davantage.
"Baromètre France Num : résultats de l’enquête 2025", France Num, Credoc, juin 2025
Méthodologie : 11 021 entreprises ont répondu en 2025 (contre 10 125 en 2024, 9 453 en 2023), garantissant une très forte robustesse statistique des résultats, dont 7 978 TPE. Et 3 043 PME. 10 219 ont été obtenues en ligne (9 325 en 2024) et 802 réponses par téléphone (800 en 2024) entre le 26/03 et le 18/04/2025.
Le redressement des données s’est fait selon 3 axes : 6 tranches de taille, 12 secteurs d’activité et 13 régions de France métropolitaine).
Un regret, celui que les données soient plutôt globalement traitées sans donner toute leur place à la distinction TPE et PME (notamment un détail par grandes tranches de taille).