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Etudes 
15 jun 2017

Les femmes dirigeantes sont-elles plus performantes que les hommes ?

D’après une étude publiée par l’organisme Women Equity, les PME dirigées par des femmes affichent un niveau de rentabilité supérieur aux entreprises gérées par des hommes.
 Selon les résultats de l’enquête, sur les 38 617 PME réalisant un chiffre d’affaires entre 4 et 100 millions d’euros, seules 13 % d’entres elles sont dirigées par des femmes. En moyenne sur ces 13 %, le chiffre d’affaires moyen s’élève à 15,4 millions d’euros, contre 16,2 millions d’euros pour les PME dirigées par des hommes.

En revanche, c’est au niveau de la profitabilité de l’entreprise qu’elles se démarquent : dirigées par des femmes, ces mêmes PME atteignent un niveau de rentabilité moyen de 7 %*, contre 6,1 % pour les entreprises dirigées par des hommes. Et cette légère supériorité du niveau de rentabilité se retrouve chaque année et sur presque tous les secteurs d’activités confondus. Les femmes posséderaient-elles une capacité managériale innée et supérieure à celle des hommes ?

Dunya Bouhacene, la cofondatrice de Women Equity a une autre explication : « Cette surperformance s’explique par la prudence des femmes dans leur gestion pour sécuriser leur capital, parce qu’elles ont moins accès aux outils de financement que les hommes », analyse Dunya Bouhacene. « Elles doivent faire plus attention à leurs marges parce que leur capacité à investir viendra surtout de ces marges » (« Les Dirigeants de PME n’ont pas le choix, elles doivent être performantes », Usine Nouvelle).

Pour faire valoir leur cause, les femmes n’ont donc pas le choix : elles doivent montrer patte blanche en prouvant que leur projet sera un succès, notamment auprès des investisseurs. En effet, en 2016, les entrepreneuses ont levé en moyenne 1,8 million d’euros, contre 3,5 millions pour leurs homologues masculins. Soit deux fois moins. Lors de la seconde ou troisième levée de fonds, ce pourcentage dégringole encore.

Enfin, le monde de l’entrepreneuriat (chambres de commerce, incubateurs…) reste encore aujourd’hui très masculin. Un frein supplémentaire pour les femmes qui ont moins accès à ce réseau.
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