Dans le même temps, le nombre de points de retrait d’espèces chez les commerçants est en hausse de 12 % ; ces services sont concentrés dans les petites communes (moins de 5 000 habitants), et sont assurés notamment par des commerçants ou des débitants de tabac.
Il y a 2 manières de retirer des espèces dans un commerce :
- Lors de l’achat d’un bien ou d’un service chez un commerçant, un client peut régler le commerçant pour un montant allant au delà du prix du bien ou du service acheté ; il récupère la différence sous forme d’espèces ; cette opération est dénommée « cash back » et est limitée à un retrait de 60€ maximum ; ce dispositif en place depuis 2019 est très marginalement utilisé,
- Un client du commerce peut retirer des espèces de la même manière mais sans obligation d’achat associée ; cette opération, connue sous l’appellation de « cash in shop », n’est proposée qu’aux clients des banques partenaires du commerçant (25000 points privatifs).
Environ 6550 communes (77,3 % de la population) sont équipées d’au moins un automate.
Cette rationalisation du parc de DAB par les opérateurs bancaires résulte de l’érosion de l’usage des espèces aux points de vente, passé de 68 % du total des transactions en volume en 2016, à 59 % en 2019.
De plus, le relèvement du montant maximal d’un paiement par carte sans contact à 50€ en mai 2020, a intensifié la concurrence du sans contact sur le segment des paiements de faible montant dans les commerces de proximité, apanage traditionnel des espèces.
Avec un peu plus de 70 DAB pour 100 000 habitants à fin 2021, la France se situe dans la moyenne de ses voisins de la zone euro, derrière des pays avec un usage plus intensif des espèces comme l’Allemagne ou l’Espagne et donc encore mieux équipés, mais devant les pays du Nord (Pays Bas, Finlande), où les paiements sont davantage dématérialisés.
Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/bdf_243-5_especes.pdf